Cécile BABIOLE 

Les Voix suspendues 2011 – 2021
Installation sonore

Dans les sites miniers du bassin potassique un dispositif retient l'attention pour sa symbolique puissante, la salle des pendus du musée de la mine et de la potasse à Wittelsheim. J’ai souhaité en ré-utiliser le principe fonctionnel, la suspension, dans un but artistique.
 
 
Les voix suspendues est une installation sonore composée de 32 hauts parleurs suspendus comme les vêtements des mineurs dans la salle des pendus. Ces hauts-parleurs de petite taille et qui sont situés juste au dessus de la tête des visiteurs (à environ 2 mètres du sol) diffusent une composition sonore multicanale (8 canaux de sons simultanés). Cette composition est réalisée à partir d’enregistrements de la parole des habitantes de la région, femmes, filles, mères de mineures ou anciennes employées des mines.  
 
 
Ces femmes, d'âge, de professions, d'opinions politiques et croyances religieuses variées sont : Maité Alarcon, Danièle Albouy-Kufel, Denise Burger, Marie-Laure Fenger, Marcelle Gerber, Alice Hipp, Jacqueline Melinger, Renée Mura, Karine Quillateau, Patricia Schaeffer, Georgette Schmitt, Josiane Witzemann, interviewées en 2010, puis, Francine Hauwelle-Rigoni et Isabelle Lablache-Combier, en décembre 2020.

La parole de ces femmes qui furent les grandes absentes de la “saga des mines” est ainsi rendue audible.
 
  Grâce à l'installation, ces voix longtemps tues, ces voix suspendues ont résonné dans la salles des pendus du Musée de la mine et de la potasse pendant tout l’été 2011. Dix ans plus tard, l'installation enrichie de deux nouvelles voix est acquise par le Musée de la mine et de la potasse et présentée de manière pérenne dans la salle des pendus à partir du 21 septembre 2021.
 
 
Parallèlement à l’installation, Cécile Babiole a réalisé un documentaire Femmes de la mine pour Arte Radio.
 
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